Le mieux pour connaître Cheffois, est de venir voir ! Le promeneur ou le touriste, qu’il soit à pied à cheval ou à vélo a à sa disposition de nombreux sentiers.
Présentation
De nombreux vestiges attestent d’une occupation du site de Cheffois au cours de la Préhistoire, puis encore au néolithique. Les populations gauloises se fixent par la suite dans la région et un oppidum domine l’agglomération ainsi créée. Des vases funéraires et des briques à rebords du IVème siècle ont par ailleurs été mis au jour aux environs de l’église et une voie pavée reliant Saint-Pierre du Chemin et Sigournais traverse le nord du territoire communal à l’époque Gallo-Romaine.
Une première église existe dès les temps Mérovingiens. Vers 850, le sanctuaire est confié aux chanoines réguliers de Saint-Ruf d’Avignon. Un long conflit oppose ces religieux au prieur de Cheffois de 1252 à 1307, sous l’arbitrage du pape et de l’évêque de Poitiers.
Au cours des guerres de religion, l’église est prise par les réformés en 1568 et transformée en temple pendant quelque temps avant d’être restituée au culte catholique.
Ce monument classé, fut édifié sur un plan à nef unique , à la fin du XIIIème siècle. Elle fut complétée au XVème siècle, par Jehan Rouhault, seigneur de la Rousselière par un collatéral nord destiné à recevoir sa sépulture.
Outre son architecture massive dépourvue de clocher car détruit à la révolution et ses contreforts, le « puits de la Samaritaine », « la Sainte Famille », et le gisant classé ( un Christ au tombeau de 1m80 ) qui se trouve à l’intérieur, valent le détour.
Bien avant que ce soit un site de carrières, ce lieu cité dans différents écrits comme étant « la montagne », était un site particulièrement voué aux édifices religieux (présence des 3 croix).
Historique
- 1856 à 1858 : construction d’un sanctuaire à la Vierge
- 1863 : construction du clocher
- 1866 à 1869 : agrandissement du transept
- 1903 : bénédiction du chemin de croix
- 1904 : ouverture des carrières
- 1921 : courrier pour demander le déplacement de la chapelle
- 2006 – 2008 : rénovation par un groupe de bénévoles
Suivant son goût de l’histoire ou sa curiosité, le visiteur pourra découvrir par exemple : les anciennes carrières.
Sur cet ancien oppidum gaulois , a été longtemps exploité un filon de quartzite , pierre employée pour les chaussées et les voies ferrées . La première tâche commencée en 1903 fut « attaquée » à tour de bras . La roche, d’abord abattue et débitée à l’aide de barres et de coins ……en bois , était concassée à la main et chargée à la fourche . Les « bijoutiers », puisque les carriers étaient ainsi appelés, pouvaient préparer jusqu’à 2 mètres cube par jour . La main d’œuvre arriva en nombre . Se côtoyaient des Polonais, des Tchécoslovaques, des Russes, des Italiens et plus tard des Espagnols . Pour citer quelques chiffres, près de 220 ouvriers travaillaient aux carrières en 1925, 110 en 1936, et encore 80 en 1941. Le 19 Novembre 1922, le conseil municipal décide de raccorder les carrières au nouveau réseau électrique. Cette avancée va bouleverser le travail des ouvriers. La grande particularité de ce site était l’acheminement de la pierre par wagonnets sur un transporteur aérien jusqu’à la gare de Port Sec à Antigny. La fermeture définitive intervint en 1953. Le « trou » est maintenant un lac, acquis avec les alentours par le département. Il constitue un site curieux qui vaut le détour . Découvrir les photos.
Un jeune étudiant de Cheffois, François BETARD, a réalisé plusieurs rapports sur les carrières de Cheffois.
Vous pouvez télécharger son étude sur la géomorphologie de la carrière dans la zone ci-contre ou découvrir sa dernière analyse du site en cliquant sur ce lien.
Les petits chemins creux et ombragés invitent les promeneurs à découvrir la campagne. Plusieurs sentiers balisés vous sont proposés au départ de la chapelle.
Le Dolmen de la « pierre qui vire »
Ce dolmen est de la deuxième génération du type angevin , ce qui permet une datation relativement précise au sein de la période néolithique . Utilisé probablement comme sépulture collective pendant de nombreux siècles , il comporte deux tables dont une en quartz encore supportée par trois piliers en schiste . Un gros bloc gît devant l’entrée tandis qu’un autre plus petit se trouve plusieurs mètres à l’arrière .Le dolmen a par ailleurs été vidé au début du XXème siècle .
Le Polissoir de la Vezinière
A partir de 1889 , plusieurs stations néolithiques sont signalées sur la commune . Le témoin préhistorique qu’est le « Polissoir » de la vézinière en atteste .Il s’agit d’un bloc de quartz d’un blanc laiteux , ainsi qu’il en existe parmi les schistes dans cette partie de la commune . De surface plane , il comporte 34 rainures , 3 cuvettes et de vaste plages de polissage . Il a certainement été transporté après avoir été choisi à dessein en raison de sa forme aplatie . De forme parallélépipédique , il est longtemps utilisé par les cheffoisiens pour aiguiser leurs outils .
Le Logis de la Girardière
Ancienne seigneurie du XVème siècle.
Le Château de la Rousselière : www.larousseliere.net
Ancienne seigneurie du XVème siècle.
Ce manoir restauré dans le goût moderne par Mr Majou de la Rousselière, ne conserve de sa complexion initiale, qu’une tourelle découronnée, les vestiges d’une enceinte sans doute importante à l’origine et des douves profondes dans lesquelles ont été découverts deux canons en cuivre dans la première partie du XXème siècle .
Le domaine de la Rousselière, tire son nom d’un de ses plus anciens possesseurs, un certain Rousseau . Le fief appartient longtemps à la famille Rouault, originaire des environs de Pouzauges, dont la filiation apparaît dans plusieurs blasons situés sur diverses parties des voûtes de l’église de Cheffois . Vers 1670, le château passe aux mains des Baudéau-Parabère, qui le conservent jusqu’en 1765. A cette date, il est vendu avec tous les fiefs qui en dépendent à Louis-Joseph de Liniers, commissaire de la noblesse du haut Poitou.
La vierge de la « dent Gaudin »
Sur son promontoire naturel domine la vallée, monument offert par un particulier en hommage aux soldats disparus pendant la guerre de 1870. Elle semble veillez sur la population du bourg niché dans la vallée.
La fontaine de la fécondité
Adossée aux coteaux bordant la cuvette des carrières, est un lieu là aussi hautement symbolique.
La « grotte aux lutins »
Lieu légendaire, nichée dans les bois du rocher au pied de la vierge de la « dent Gaudin ».